À propos

Né en Suisse, au mois d’octobre 1962, sur la face orange de la vallée du Rhône.

Les premières années
Découverte du ski et de la viticulture. Lecteur précoce et compulsif, ralenti par le besoin de dessiner dans les marges.

Entre 10 et 20 ans
Des heures de mathématiques, de physique, de chimie consacrées au dessin clandestin. Découverte trop tardive de la musique et rendez-vous manqué avec l’esprit de Mark Knopfler qu’il sent pourtant gronder en lui. À défaut de guitare, début d’une collection de vinyles qui atteindra une longueur d’environ 4 mètres avant l’arrivée du CD. Écriture de textes remplis d’acné juvénile. Apprentissage des langues étrangères, surtout l’anglais, pour comprendre les paroles des disques mentionnés plus haut.
Apparition d’une personne de sexe féminin.

Entre 20 et 30 ans
Études de lettres arides et heureusement interrompues par l’irruption de l’Art Center College of Design sur les bords du lac Léman. Début des cours. 4 ans de travail ininterrompu pour devenir designer industriel, dessiner et créer des formes nouvelles. Lectures francophones et anglophones dans le texte.
Apparition de deux enfants de sexe masculin. A ce sujet, voir l’explication fournie par Bill Murray à Scarlett Johansson dans « Lost in Translation », le film de Sofia Coppola.

Entre 30 et 40 ans
Création de toutes sortes de produits et d’images. Voyages un peu partout dans le monde industrialisé, surtout aux USA mais aussi en Asie et en Europe pour fabriquer ces objets sortis de son imagination. L’ordinateur écrase peu à peu le crayon. La vieillesse guette. Écriture de nouvelles courtes et bêtes. Lectures anglo-saxonnes. Essais de peintures grand format à l’acrylique.

Entre 40 et 50 ans, ou un peu moins
Abandon du design pour cause d’absence d’élan informatique. Reconversion molle dans la gestion de projet. Bouleversements multiples et départ de la personne de sexe féminin. Les enfants sont encore là, revoir Bill Murray. L’acrylique grand format reste un exercice difficile, mais il ne perd pas l’espoir de peindre quelque chose de présentable dans 10, 20 ou 30 ans.
Le 20 mai 2004, il s’assied le siège 24K de l’avion qui part de Newark pour aller à Genève. Environ 5 minutes plus tard, une jeune femme aux boucles blondes s’assied sur le siège 24L. Environ 8 heures plus tard, il y a une histoire qui commence par : « L’esprit de Célestin s’envole sur les volutes d’essence de jasmin. » Il tortille de la virgule, écrit à peine 30 pages en quatre ans. De guerre lasse, il finit par prendre 3 mois de congé pour écrire un roman qui s’appelle : « Les hommes préfèrent les guerres» que les Éditions Baudelaire ont bien voulu publier. Un premier roman, peut-être pas le dernier.

Ensuite
Retour réenchanté aux formes industrielles. Côté peinture, l’acrylique a fait place au fusain. Côté cour, apparition d’un nouveau personnage féminin. Un enfant graphiste, un autre comédien. Ne cherchez plus, voici ce qu’en disait Bill Murray : « Et puis, ils apprennent à marcher, parler, et on veut être avec eux. Et là, on finit par comprendre que c’est les gens les plus merveilleux qu’on ait jamais rencontré de toute sa vie.  »
L’écriture le poursuit mais pas tout ce qui va autour. Il veut juste s’asseoir, prendre une poignée de mots, les tremper dans l’eau, les fixer sur le tour, les faire monter et les façonner dans le creux de ses mains. Parfois ça casse et il faut tout recommencer. Parfois il faut corriger le galbe. Parfois, il faut ajouter de la matière. Le plus souvent, il faut en retirer.
Enlever toutes les couches inutiles et aimer ce qui reste.
Aimer le zeste et les pépins.
Réserver le reste et manger dans ta main.
Alors, il écrit.
Des textes longs ou courts.
Une histoire à lire chaque soir.
L’ébauche d’une pièce de théâtre.
Un nouveau livre de la Genèse.
Et enfin, Ultranoir, un roman, le deuxième et peut-être pas le dernier.

10 réflexions sur « À propos »

  1. Il ne nous a pas tout dit… Dans ce préambule à la narration de sa vie l’auteur reste succint et discret sur ses victoires et reussites professionelles; moi-même l’ayant fréquenté par le passé il se pare d’excuse ou de 3eme personne du singulier pour humblement se décrire.
    L’homme vaut mieux que cette revue d’années présentée là comme un exposé de techno au collège.
    Il a l’esprit fin et le verbe facile; d’ailleurs il aime les mots et ces derniers le lui rendent bien dans son livre.
    Il est sensible à beaucoup de choses mais aussi à des sensations des atmosphères et des situations ; il aime les objets mais n’ose le scander de peur de se faire cataloguer comme materialiste consumériste.
    La femme le perturbe au point qu’il en perd tout sang froid et adopte une attitude radicale vis à vis de la gente féminine; qui sait celle qui trouveras la bonne clef pour entrer dans son domaine. ( et là ya du boulot pour tout remettre en route..
    Il n’a pas de défauts à part celui dêtre têtu ( mais Valaisan) donc c’est normal..
    En somme c’est un bon gars qui mérite.

    1. J’ai plein de défauts et pour la question de la femme, je sais bien que la radicalisation n’est pas une solution. Sinon, c’est très juste, et là, j’ai presque des vapeurs. Merci Hervé.

  2. Moi qui ai tant de mal à parler de « Kty », j’en reste coi.
    Faire entrer une vie si riche dans quatre paragraphes relève de l’exploit.

    J’ai des lacunes mais j’en ai une de moins : celle d’avoir cliqué sur une petite image.

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