Au commencement était l’été.
Un été doré, long et langoureux. Un été rempli de bleu, de soleil blond et d’ombres portées sur les hautes herbes vert tendre qu’un vent parfumé caressait sans jamais se lasser.
Les vallées étaient larges et profondes, entaillées de cascades brillantes qui plongeaient dans les fleuves en éclaboussant les nuages. Des fleurs immenses aux parfums rares s’offraient toutes entières à la concupiscence des abeilles qui repartaient gorgées d’essences essentielles. Le miel coulait en rigoles régulières, parallèles aux lits des rivières de lait et de crème au chocolat. Il ne faisait jamais trop chaud. Il ne faisait jamais trop froid. S’il arrivait que le ciel s’obscurcisse, c’était juste pour une ondée légère, un petit coup de brumisateur sur la surface de la terre, que les prés restent verts et qu’au milieu coule une rivière.
Partout dans les prairies en fleurs paissaient les troupeaux paisibles, les hippopotames, les cerfs, les ours et les gazelles. Tout ce qui vole et tout ce qui peut marcher. Tout ce que nous connaissons en somme, moins quelques animaux disparus depuis, pour que l’homme puisse sans risque ouvrir le toit de sa décapotable.
Aussi, il n’y avait qu’un seul serpent qui s’appelait Satan. Drôle de nom pour un serpent. En plus d’être condamné à être célibataire, Satan était le seul être rampant. Sillonnant la campagne au ras des pâquerettes, il regardait le ciel à se dévisser la tête en rêvant d’une paire d’ailes pour aller voir la mer.
Comme ça satan rêve d’une paire d’ailes pour aller voir la mer ? Il y a de jolies phrases Nicolas…de belles images aussi 🙂 Ça ressemblerait presqu’à l’éden !!!
Presque à ??? Ouinnnn je ne sais plus écrire…en fait je n’ai jamais su 🙂
Moi non plus, j’ai jamais su… Et presque garde toujours son « e » sauf dans presqu’île, je ne savais pas non plus, mais j’ai cherché sur internet pour que tu ne sois pas venue ici pour presque rien…