TATIANA ARFEL a remporté le prix du premier roman de Draveil en cet an de grâce 2009. Le livre s’appelle L’attente du Soir, aux éditions Corti. Je n’ai pas encore eu le temps de le lire mais je vous le recommande vivement quand même, sur la base de ce prix et des avis enthousiastes du jury et des lecteurs. Voici un lien qui devrait vous éclairer.
Pour revenir au Salon, l’auteur de premier roman rencontré à Draveil est une fille ou un garçon. Souvent trentenaire et plus. Médecin, psychologue, enseignant, retraité… Plutôt sympathique. La tête dans le deuxième roman. La tête dans l’écriture. Le corps bloqué dans une réalité remplie d’horaires, de travail et d’autres événements tout à fait secondaires.
L’auteur de premier roman rencontré à Draveil voit arriver en face de lui les vagues de 16 mètres de haut remplies de romans nouveaux ou anciens. A plat-ventre sur son livre, il ne voit même pas le haut de la vague qui va le submerger. Il continue droit devant. La vague arrive. Il pagaie de toutes ses forces. Il remonte le mur liquide à la force de ses bras. Il y est. Il se redresse et voit le monde entier. Juste deux secondes. Juste avant d’être retourné par le sommet de la vague. De disparaître d’un seul coup dans la machine à laver. La mer tourne. Il ne sait plus où est le ciel. Ses poumons boivent des hectolitres d’eau salée. Il échoue près de la plage où il reprend ses esprits. Tousse. Crache. Remonte sur une page blanche et attend la nouvelle vague. Il faut qu’il écrive. C’est plus fort que lui.