Entendre une vipère dans le vent

Reconstruire le dos de la mer sur le ressac des champs de neige.

Installer l’été sur un banc gelé.
Garder une boule d’hiver serrée dans le creux de sa main.

Prêter aux corps étendus les ondulations d’une plage brûlée à l’ambre solaire ou d’un glacier éclairé par la lune.

Écouter le sifflement furieux du vent déchiré par les aiguilles des sapins, le vent vert de rage qui fouette les branches comme une vipère prise sous le talon épais d’un chasseur.

Entendre une vipère dans le vent.

Auteur : Nicolas Esse

Depuis 1962, je regarde les nuages qui passent avant d'aller mourir.

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