Viande froide

Assise
Sur un nuage de poussière blanche
Je tombe.
La chute longue
Et dure un siècle d’étoiles coupantes.
Je tombe,
À la vitesse de la lumière rouge,
Dans un repli de poussière noire.

Cold turkey.
Je me retiens
À tous les clous du désespoir.
Rouge,
Le sang de mes mains déchirées,
Sur mes ongles bleus,
Mes ongles pour t’arracher les yeux.

Debout
Sur un tapis de cendres rouges
Je marche.
Le pas lourd
Et dure un siècle de lumière rouge.
Je marche,
A la vitesse d’une femme au pas,
Dans l’air brûlé au fer rouge.

Dans l’air brûlé je meurs de froid.

Cold Turkey.
Je me retiens
Aux épines qui coupent dans le noir.
Rouge,
J’essuie le sang de mon crâne rasé
Sur mes yeux bleus,
Mes yeux pour t’arracher les yeux.

Ma peau à vif,
Ma peau à nu contre le mur,
Trace un dessin à l’encre rouge.
Je te dessine avec mon dos,
Avec mes hanches qui bougent.
Je déchire mon ventre dur,
Ma peau à nu contre le mur,
Écrit ton nom à l’encre rouge.

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Auteur : Nicolas Esse

Depuis 1962, je regarde les nuages qui passent avant d'aller mourir.

2 réflexions sur « Viande froide »

    1. Euh, je passe des textes au banc d’essai. C’est confus, mais j’espère que ça va s’expliquer bientôt. Ma maman va couci-couça, j’espère que toi tu vas bien et que tu photographies l’été…

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