Viande froide

Assise
Sur un nuage de poussière blanche
Je tombe.
La chute longue
Et dure un siècle d’étoiles coupantes.
Je tombe,
À la vitesse de la lumière rouge,
Dans un repli de poussière noire.

Cold turkey.
Je me retiens
À tous les clous du désespoir.
Rouge,
Le sang de mes mains déchirées,
Sur mes ongles bleus,
Mes ongles pour t’arracher les yeux.

Debout
Sur un tapis de cendres rouges
Je marche.
Le pas lourd
Et dure un siècle de lumière rouge.
Je marche,
A la vitesse d’une femme au pas,
Dans l’air brûlé au fer rouge.

Dans l’air brûlé je meurs de froid.

Cold Turkey.
Je me retiens
Aux épines qui coupent dans le noir.
Rouge,
J’essuie le sang de mon crâne rasé
Sur mes yeux bleus,
Mes yeux pour t’arracher les yeux.

Ma peau à vif,
Ma peau à nu contre le mur,
Trace un dessin à l’encre rouge.
Je te dessine avec mon dos,
Avec mes hanches qui bougent.
Je déchire mon ventre dur,
Ma peau à nu contre le mur,
Écrit ton nom à l’encre rouge.

Cold Turkey

Assise
Sur un nuage de poussière rouge
Je tombe.
La chute longue
Et dure un siècle d’étoiles rouges.
Je tombe,
A la vitesse de la lumière rouge,
Dans l’air glacé de la nuit noire.
Je tombe et tu ne me retiens pas.

Cold Turkey.
Je me retiens
A tous les clous du désespoir.
Rouge,
Le sang coule de mes mains déchirées,
Sur mes ongles peints en bleu,
Mes ongles pour t’arracher les yeux.

Debout
Sur un tapis de cendres rouges
Je marche.
Le pas lourd
Et dure un siècle de lumière rouge.
Je marche,
A la vitesse d’une femme au pas,
Dans l’air brûlé au fer rouge.
Je marche et tu ne me soutiens pas.

Cold Turkey.
Je me retiens
Aux épines qui brûlent dans le noir.
Rouge,
Le sang coule de mon front déchiré,
Sur ma bouche peinte en bleu,
Ma bouche pour t’arracher les yeux.

Ma peau à vif,
Ma peau à nu contre le mur,
Trace un dessin à l’encre rouge.
Je te dessine avec mon dos,
Avec mes hanches qui bougent.
Je déchire mon ventre dur,
Ma peau à nu contre le mur,
J’écris ton nom à l’encre rouge.

%d blogueurs aiment cette page :