Sur la face Nord de Paris (II)

Il y a « Pris » dans Paris.
Dans Paris il y a « Pars. »
Il y a « Parti » dans Paris.
Paris sans laisser d’adresse.

Dans Paris il y a la mer,
Les pavés accrochés à la terre,
Les coulées des phares qui ondulent
Et projettent leurs rayons parallèles
Sur le ciel de nos crépuscules

Paris endormie et bouffie
Paris prise dans la résille
Du passage des heures pendulaires.
Le métro fait trembler les murs,
Déchire le ventre tordu de l’orage
Et les gouttes sifflent sur ses rails brûlants.

Ça sent le fer, la rouille et la mer.
Ça sent le couscous et la bière.
Toutes les odeurs du monde
Se rejoignent ici,
Entre le sale gris et la terre,
Sur la face nord de Paris.

Il y a « Partie » dans Paris.
Allongée sur le dos,
Je reste.

En attendant la nuit.

Auteur : Nicolas Esse

Depuis 1962, je regarde les nuages qui passent avant d'aller mourir.

2 réflexions sur « Sur la face Nord de Paris (II) »

  1. Merci … Les quelques textes que je viens de lire sur votre blog ont éclairé la fin de ma journée de leur belle – et tout aussi rebelle – mélancolie …

Répondre à Lectures au Coeur Annuler la réponse.

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :