La fenêtre encadre un carré de nuages tressés de ciel bleu. Un sapin, un massif vert été comme hiver, un arbre immense et décharné et un cerisier couvert de fleurs d’un rose fragile comme ce demi-jour de printemps. Au fond, un magnolia en pleine bourre envoie tout ce qu’il a. Il faut faire vite, au premier coup de vent, les pétales vont s’envoler.
La lumière change, imperceptiblement.
L’air immobile attend la suite, les couleurs et l’arrivée du vert, tendre, pomme, profond, amusé ou fatigué.
Chaque année le même miracle à peu près au même moment.
Mécanique immuable et pourtant, y aura-t-il toujours un autre printemps ?
Pas de réponse à la question… En attendant, saluons celui qui arrive !
Vous avez raison, il faut aussi savoir être là, ici et maintenant.